mercredi 12 novembre 2008

Sociologie des carrefours giratoires


Non, il ne s’agit pas d’une métaphore. Je compte bien vous parler des comportements humains autour des ronds-points.

Quoi de plus passionnant qu’une étude sociologique des carrefours giratoires ?

Commençons déjà par rappeler deux phénomènes paradoxaux connus de tous :

Les propriétaires d’automobiles achètent tous, avec leur voiture, un dispositif lumineux d’avertissement de changement de direction - appelé vulgairement "clignotant" - alors que la plupart d’entre eux prend grand soin de ne pas l’utiliser. Est-ce dû à des malformations musculaires de la main gauche, une volonté d’économiser les ampoules et la batterie, un désir de participer à la diminution de la pollution lumineuse qui nuit tant aux astronomes, ou bien est-ce pour fausser délibérément les statistiques sur les accidents afin que l’on accuse la vitesse, l’alcool, la drogue et la fatigue au lieu de se concentrer sur un sujet bien plus complexe à traiter : l’insondable abîme de la connerie humaine. Si vous avez la réponse concernant ce premier paradoxe, n’hésitez pas à la partager avec nous.

Le second phénomène paradoxal consiste dans le fait que la grande majorité des conducteurs, aussi bien les détenteurs d’un permis légalement obtenu que les autres, a appris un jour le principe d’utilisation des carrefours à sens giratoire - dits "ronds-points" - alors que seule une infime minorité d’entre le met en pratique. Est-ce pour se défouler sur autrui – sorte de vengeance stupide- du fait que les autres n’ont pas averti qu’ils sortaient qu’à leur tour les victimes n’avertissent pas qu’elles sortent ( ou non ) ? Ou bien est-ce que le respect et la courtoisie seraient devenus ringards et inutiles ? Ou alors est-ce une façon de se rebeller contre la loi – le code de la route – de manière ostensible et en toute impunité ? Ou encore, serait-ce un moyen pour certains d’exercer aisément sur les autres un pouvoir de nuisance qui même s’il est stupide est ridicule, reste tout de même une forme de pouvoir ? Là encore, si quelqu’un pense détenir la réponse, merci de la diffuser.

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre le code le la route, je recommande l’article de Wikipédia traitant des carrefours-giratoires et qui s’illustre par l’animation ci-dessous :

Si vous avez eu le courage de lire cet article jusqu’ici, passons maintenant à une petite étude sociologique des carrefours à sens giratoire.
Peut être que, comme moi, vous avez observé un peu par hasard un comportement surprenant, commun à la plupart des automobilistes arrivant sur un carrefour à sens giratoire.


Commençons par les comportements dont nous avons tous conscience :

En arrivant à un rond-point, nous observons les feux clignotants des véhicules approchants et, à défaut de clignotement, nous observons leur comportement. Bien entendu, si nous constatons qu’il n’y a pas de véhicule ou si tous les véhicules semblent sortir avant notre voie, nous nous engageons sur le carrefour.
Bien entendu, il y a aussi le cas très fréquent de ceux qui s’engagent sans regarder ou en faisant semblant de ne pas regarder. Là non plus rien de nouveau, nous connaissons tous la proportion gigantesque d’incurables abrutis parmi nos congénères.
Il y a également le cas assez fréquent où l’on s’engage sur le carrefour alors qu’un véhicule s’y trouve et où nous observons qu’il ne sort pas avant : On estime que cela passe, alors on y va. Là encore, tout est normal.
Mais, et c’est cela qui est surprenant, vous avez peut être remarqué que, souvent, on ne prend pas la décision de passer immédiatement lorsque l’on aperçoit le véhicule. Souvent, avant de s’engager, on attend de voir s’il va sortir avant, et s’il ne sort pas et que nous avons le temps, nous y allons. Nous guettons le clignotant et dès que nous savons où va le véhicule, nous nous engageons (si ça passe).

Alors voilà la question qui se pose : Pourquoi attendre de savoir que le véhicule ne sort pas avant si c’est pour s’engager ?

Voici une proposition de réponse : Nous préférons une solution dangereuse connue à une solution sûre et inconnue.

Nous attendons de nous faire une opinion sur la destination et le comportement de l’autre véhicule pour nous engager, quitte à augmenter considérablement la dangerosité de la manœuvre. Notre curiosité instinctive passe avant notre sécurité. J’ai remarqué ce comportement sur moi-même (m’en agaçant au passage) puis sur les autres.
Cocasse non ?

dimanche 20 avril 2008

Vendons la Corse aux enchères sur e-bay




Le titre annonce la couleur. On croyait qu'il s'agissait d'un blog d'opinion avec des propositions crédibles et là ça dérive. C'est peut être amusant - et encore - mais en tous cas cela devient n'importe quoi. Il ferait mieux de parler du Tibet.
Ne nous emballons pas. Ok, le titre est provocateur, irréaliste, irrespectueux - pardon -, et infantile mais je vais tout de même essayer de développer certains cheminements de pensée y conduisant.
La vie des affaires peut sembler à certains hors des réalités et des contraintes tangibles et doit être dissociée de la vie personnelle et sociale. Selon moi, il ne s'agit qu'une question de point de vue. Si l'on exclut de l'analyse les comportements aberrants, et que l’on fait abstraction des cultures et de l’histoire, chaque individu, chaque groupe et chaque organisation se comporte selon des principes communs. « Chacun fait de son mieux », selon son contexte, ses moyens, son point de vue, ses intérêts et selon les possibilités qu’il entrevoit.
Si une entreprise se sépare d’un département pour le revendre au rabais, ce n’est certainement pas pour nuire à qui que ce soit. - Il convient de ne pas confondre les conséquences induites et les objectifs principaux.- C’est plutôt parce que c’est ce qu’elle a trouvé de mieux à faire, pour son intérêt.
Le monde est injuste et la très grande majorité des individus, des groupes et des organisations sont individualistes. Cela ne me satisfait pas, je l’énonce sans joie, mais c’est la réalité.
On peut quitter son mari, ou sa femme, on peut revendre sa voiture, sa télé -sur e-bay :-) -, on peut échanger un terrain, tout ou partie d’une entreprise et même une île. Alors pourquoi pas une grosse île ?
Parce que l’état ne devrait pas se comporter comme un individu, ni comme une société ? Parce que cette île est habitée par des citoyens auprès desquels l’état a des engagements ? N’a-t-on pas des engagements envers notre conjoint ?
Ah non ça y est, j’y suis, j’ai l’argument : « On ne peut pas vendre la Corse parce qu’il y a sur l’île une grande majorité de personnes qui ne posent pas de problème et que seule une petite minorité jette des grains de sable dans l’engrenage. ».
Mais non, cela ne tient pas non plus. Lorsqu’une entreprise décide de se séparer d’une activité qui lui pose problème, cela peut très bien se faire même si la plupart des employés de cette activité sont de grands professionnels exemplaires.
Parce ce que n’est pas juste ? A oui là c’est un très bon argument. Un état se doit d’être juste. Mais au fait! C’est juste de réduire l’imposition des plus riches ? C’est juste de ne pas indexer les retraites sur le coût de la vie ? C’est juste de fermer un poste d’enseignant par élève en moins dans certaines académies ? Et je ne parle pas -à tort- du Tibet.

Et puis il y a aussi la question du prix. On pourrait combler le gouffre de la sécu. avec le prix de la vente. Et ensuite, construire des logements pour les sans abris ou servir des dizaines de milliers de repas aux restos du coeur avec l'arrêt des dépenses annuelles de l'état pour ce gros caillou.

Et puis cela ferait exploser le chiffre d'affaire du commerce en ligne, une vente de 75 milliards d'euro sur E-bay, à un informaticien retraité qui la renommerait "micocorsfe" ou "MACOrS"...




mardi 8 avril 2008

Anti-jeunes


Nous ne manquons décidément pas d’idées. La découverte de ce début avril : le système sonore « anti-jeunes » pour chasser les squatteurs des cages d’escalier est une idée stupéfiante.

Mais pourquoi fustiger ce boitier anti-jeune, pacifique et protecteur ?

Ce boitier, c’est un peu le même principe que les ultra-sons pour chasser les rongeurs. On émet un bruit désagréable pour inciter les gens à aller trouver la quiétude recherchée un peu plus loin.
Le concept est loin d’être nouveau. Depuis de nombreuses années certaines chaines de restauration optimisent le taux de rotation de leurs tables en diffusant de la musique soit désagréable soit trop forte. Ce n’est pas très élégant mais c’est la triste et dure réalité.


La difficulté avec la musique c’est que l’on peut presque toujours trouver quelqu’un pour apprécier ou supporter le couple son – volume.
C’est bien dommage car, jouant sur les préjugés communs, j’aurais bien proposé que soient diffusés dans les halls d’entrée des immeubles des extraits des plus grands airs d’opéra. Cela aurait pu cultiver ou apaiser ceux qui aiment et repousser les autres.
Ne dit on pas que la musique adoucit les mœurs ?

Rien ne vaut un bruit strident et désagréable. Là où la loi ne suffit pas, on utilise la technologie (cf. les appareils à photos pour contrôler le bon calibrage de son tachymètre, à 90 euros minimum la mesure).

Et puis ce qu’il y a de bien, c’est que ce boitier peut être utilisé par chacun. Dans la salle de bain par exemple pour faire des économies d’eau (vive la science au profit du développement durable).


Je n’ai qu’un conseil à donner à l’inventeur : déposer son son à la SACEM. Ainsi, même si son boitier ne fonctionne pas, il deviendra riche quand même.

samedi 29 mars 2008

Mais où vont les syndicats - Partie I


Les syndicats, c’est une très bonne chose. Dans le principe cela paraît même indispensable. Il est tout à fait normal en effet que les salariés puissent défendre leurs intérêts et se faire assister pour cela.

Mais en France il y a un problème. Les Japonais font passer la collectivité avant l’individu. C’est culturel et il s’agit d’une forme d’extrémisme. C’est la même chose pour les syndicats Français, mais à l’opposé. Il faut défendre ses intérêts, au maximum, avec la plus grande indifférence pour les autres. On ne collabore pas à l’amélioration de la vie sociale, on lutte.

Les ouvriers luttent contre les cadres, contre les patrons et contre les actionnaires, pour préserver leurs acquis. Les cadres luttent contre les ouvriers et ne savent pas sur quel pied danser avec les patrons. Les patrons luttent contre les ouvriers et ne savent pas quoi faire des cadres.
Bien sur qu’il ne faut pas généraliser, que ce n’est pas comme ça partout. Mais quand même, cela y ressemble beaucoup.

Et ce n’est pas tout. Les employés luttent entre eux et entre les services. Le privé jalouse le public et le public jalouse le privé. Chacun demande le maximum et souhaite ne rien donner. C’est dans l’air du temps : « Je suis exigeant avec les autres mais pas envers moi-même.», « Je fais valoir mes droits même si je n’honore pas mes devoirs », « Je veux le beurre et l’argent du beurre », « Nous sommes en compétition permanente. » (Saleté d’esprit sportif), « Il n’y a pas de raison de faire de cadeaux. ».

Et ce n’est toujours pas tout. Alors que le contexte économique, technique, social et culturel impose aux professionnels de tous ordres des adaptations, des remises en questions, des changements et des efforts, certains syndicats s’affairent pour que les efforts soient réalisés par les autres, au détriment de l’ensemble. Et ce bien entendu aussi bien du côté des ouvriers que des patrons. Vu de l’extérieur c’est invraisemblable. Il faut le constater pour le croire.

Quand on voit tout le tapage fait autour de la protection des écosystèmes naturels, des efforts que chacun doit faire pour préserver la planète et éviter le gaspillage et la pollution des ressources naturelles. Ce thème sensibilise et fédère de plus en plus. Cela fait quelques années que le développement durable devient à la mode.

Que faut il qu’il se passe pour que les syndicats de tous bords comprennent que c’est exactement la même chose avec l’économie? Qu’il faut protéger aussi les écosystèmes économiques et que c’est l’affaire de chacun. Des cadres et non cadres, des publics et des privés. Faut-il attendre que le pays soit exsangue, que 100% des tâches de manutention soient délocalisées ? Que les entreprises ferment ?

Bien sur que j’exagère. Bien sur que les actionnaires exagèrent. Bien sur que les ouvriers exagèrent. Mais si personne ne fait le premier pas. Si personne ne fait de cadeaux. Si personne ne prend du recul et si personne n’est un tant soit peu altruiste nous allons détruire ce qui pourrait être notre force.

La coopération sincère et réelle est efficace. Donner, sans rien attendre en retour incite la réciproque. Le respect invite au respect. Alors par pitié pour ce que nous risquons de devenir, faisons demi-tour. Vite.

Arrêtons de lutter contre l’inéluctable et travaillons, ensemble.
.

dimanche 16 mars 2008

Des bars à air !

Je me souviens d’un de mes professeurs d’histoire au lycée. Nous étions en terminale et le professeur, sur la fin de sa carrière, nous expliquait que la seule chose qui pourrait encore le faire descendre dans la rue (pour manifester) serait une menace pesant sur notre système Français de sécurité sociale. Je ne sais pas si à l’époque il croyait la chose probable. En tout cas pas moi. J’avais tort.
J’imagine que la plupart d’entre nous avons comme cela des jalons qui nous permettent de nous repérer et d’entrevoir la progression de notre société. Pour mon professeur d’histoire, c’était la remise en cause de la sécurité sociale, pour d’autres il s’agissait du cours du baril de « brent » à 100 dollars. En ce qui me concerne, je m’étais imaginé un repère utopique, inatteignable et ironique, qui illustrerait un niveau de décadence sociale irréversible et presque ultime. Ce repère, c’était le fait qu’un jour – autrement que par humour, pour des touristes – il faille payer pour pouvoir respirer. Que l’on vende l’air.

Quel ne fut pas le choc lorsque, dans le journal Libération du jeudi 21 février 2008, je découvre page 16 que « le premier bar à oxygène parisien » vient d’ouvrir ses portes, « près des Champs-Elysées ». Pour une dizaine d’euro, il est possible d’y respirer de l’oxygène parfumé durant une dizaine de minutes.

C’est un peu mon 11 septembre personnel. Bien entendu il convient de ne pas étendre la comparaison car il n’y a ni terrorisme ni crime ni même sans doute la moindre mauvaise intention dans l’ouverture de cette activité commerciale. Mais quand même, quel signe ! Des bars à air !

samedi 16 février 2008

Moins de 300 propositions pour les Français

N'ayant pas encore lu les 316 propositions du rapport Attali, j'énumère ici une soixantaine de propositions qui pourraient selon moi améliorer le quodidien des Français. Ces propositions concernent des thèmes aussi divers que l'économie, l'écologie, la santé, l'équité et le bien être. Certaines de ces propositions font partie des 316 plus connues et il s'agit d'une coïncidence. Certaines popositions sont difficilement réalisables et certaines autres sont impopulaires. Il a par ailleurs sûrement dans le lot quelques mauvaises idées mais elles sont toutes sincères.
Chacune de ces propositions mériterait bien entendu plus d'explications sur sa justification et ses modalités de mise en oeuvre. Il s'agit bien entendu plus d'une liste de thèmes à envisager, qu'une liste d'actions à mettre en oeuvre à la lettre.
  • Nationaliser les laboratoires pharmaceutiques
  • Nationaliser les sociétés de gestion de l'eau
  • Privatiser la SNCF (sous contraintes de service public lourdes)
  • Réformer le statut de fonctionnaire (l'aligner sur celui du privé)
  • Déréguler les taxis
  • Rendre révocables les hommes politiques
  • Instituer la démocratie participative
  • Réellement développer les peines pénales autres que la prison (travaux d'intérêt généraux)
  • Interdire le financement par le public des écoles privées
  • Avoir au moins 25% des enseignants issus du monde du travail
  • Enseigner l'auto-hypnose dans le cursus pré-bac
  • Enseigner la communication
  • Réformer le principe des budgets publics (où lorsque le budget n n'est pas consommé le budget n+1 est inférieur)
  • Fusionner l'assemblée nationale et le sénat
  • Briser le tabou de la vitesse sur autoroute et augmenter la limitation sur certains axes
  • Création d'un permis de conduire à grande vitesse
  • Déplacer les radars automatiques qui ne sont pas à des endroits connus pour leur dangerosité
  • Mise en place beaucoup plus nombreuses de contrôles automatiques pour les feux et les stop
  • Utiliser 100% de l'argent percu pour les radars automatiques pour améliorer la sécurité des routes (aménagement des zones les plus dangereuses)
  • Ne plus rendre obligatoire les notaires pour les ventes de biens immobiliers entre particuliers
  • Instituer une TVA plus élevée sur les produits de Luxe
  • Réduire la TVA sur les produits de première nécessité
  • Rembourser tous les soins dentaires
  • Mieux encadrer et contrôler le remboursement des frais d'optiques et de chirurgie esthétique
  • Rembourser les produits dermatologiques indispensables à certaines personnes
  • Réduire les charges sociales patronales
  • Obliger 100% des entreprises à partager une partie des bénéfices avec 100% des travailleurs
  • Inciter fiscalement les entreprises à redistribuer aux travailleurs plus de bénéfices que la législation ne l'impose
  • Créer des CE pour 100% des entreprices (mutualisation pour les TPE et PME)
  • Ne pas ôter 100% des avantages aux sans emplois qui retrouvent un emploi inférieur au SMIC
  • Prendre en compte la proximité du travail pour pondérer l'APL (au niveau des montants et des plafonds)
  • Augmenter très fortement les pénalités en cas de non respect par les municipalités des minimums de logements sociaux
  • Restaurer l'ISF
  • Taxer fortement les revenus spéculatifs
  • Responsabiliser financièrement les grands dirigeants (les obliger à s'assurer sur leurs résultats)
  • Surtaxer le gasoil (je sais, ce serait très impopulaire)
  • Développer à grande échelle l'énergie hydrolique et notamment maréomotrice
  • Favoriser la création d'établissements bancaires coopératifs
  • Interdire de cumuler une retraite et un travail rémunéré si la somme des deux est supérieure à deux fois le SMIC
  • Réformer (à ne pas confondre avec "décimer") le fonctionnement des administrations judiciaires
  • Créer des centres d'hebergement d'urgence pour les entreprises pauvres (que chaque entreprise puisse avoir accès à un local, avec une adresse postale, quelques archives, un bureau et internet)
  • Permettre à chacun d'avoir accès à internet (Accélérer grandement l'essort du très haut débit et du WIMAX à très bas prix voire gratuit)
  • Indexer l'age de la retraite sur la mortalité de la profession
  • Créer des réseaux de distribution d'eau non potable
  • Soit légaliser la vente de cannabis soit interdire la vente de tabac
  • Défavoriser les établissements de santé privés
  • Constituer une armée européenne
  • Créer des taxes sur les produits agricoles issus de l'agriculure polluante
  • Créer des taxes sur les produits ayant nécessité une surconsommation énergétique pour leur mise à disposition sur le marché Français
  • Autorisation d'ouverture des magasins la nuit, les dimanches et jours fériés (avec récupération plus surémunération pour les employés)
  • Ouverture des services publics administratifs sur des horaires étendus et 7 jours sur 7
  • Suppression des 35 heures, pour passer aux 32 heures
  • Instauration dans les entreprises (dans les conventions collectives) d'un maximum d'heures de stages par an, indéxé sur le nombre d'employés
  • Réouverture des maisons closes
  • Création d'antennes polyvalentes des services publics dans les petites villes de province
  • Réorganisation du service public audiovisuel : Fusion des services (multi canaux et multi média) afin d'économiser l'argent et d'optimiser les ressources
  • Garantir le qualité et l'éthique des diffusions audivisuelles
  • Extension du pacs à des communautés de personnes
  • Suppression des jours fériés religieux
  • Interdire tout financement public des clubs et associations rémunérant des "sportifs"
  • Revoir l'indice INSEE du coût de la vie, qui n'est plus crédible depuis des années

Cette liste sera mise à jour en fonction de vos commentaires et suggestions. Elle constitue par ailleurs une grande variété de sujets pour de futurs articles.

jeudi 7 février 2008

Mondes virtuels, enfer ou paradis ?

Le développement des mondes virtuels communautaires sur Internet, qu’ils soient ludiques, professionnels ou sociaux est incontestable. Cela participe au phénomène Web 2.0.
Par delà leur utilité première, ces univers virtuels ont de nombreux attraits. Tout d’abord l’on peut les choisir et faire des essais. L’offre s’enrichit régulièrement. Une fois connecté, on choisit également ses contacts. De plus, tant que l’on en n’est pas devenu dépendant, on s’y connecte au gré de nos envies, dans les limites de notre environnement social et de notre accès à internet. Ensuite, il y a le choix du genre, de l’âge, du surnom, de l’avatar ou de l’image. Nous somme libres de choisir l’image que nous présentons aux autres. Puis il y a le comportement, le style, le langage. Et puis il y a aussi le contenu. On peut y faire et dire presque tout.
Certains voient également dans ces environnements immatériels de grands dangers tels que la dépendance, la négligence du monde matériel et la manipulation. D’où la question : Mondes virtuels : enfer ou paradis ?
Lorsque je pense au paradis, me vient à l’esprit un monde immatériel, où les acteurs vivent en harmonie, sans besoins physiologiques, libres des contraintes culturelles, où chacun peut s’adonner aux activités de son choix. Le prix à payer pour les grand explorateurs consiste à quitter un monde avec des individus, des proches, une histoire, une culture, des règles lorsqu’ils larguent les amarres à la découverte d’autres individus, d’autres paysages, d’autres histoires, d’autres règles. Les « virtuonautes » ne sont ils pas des explorateurs d’un certain type de paradis, qui par définition n’existe pas sur terre mais qui serait tout de même accessible aux vivants ?
La vie matérielle n’est pas toujours gaie et toutes les difficultés ne sont pas contournables. De quel droit édicter le fait que la vie matérielle est meilleure que la vie virtuelle ? Pourquoi pour certain la vraie vie et le lieu de l’épanouissement personnel ne serait il pas dans le domaine virtuel ?
Nous ne sommes accrochés au monde matériel qu’au travers de nos perceptions. Les mondes virtuels changent les règles du jeu et faussent les sens des virtuonautes. Cela peut faire peur mais cela ouvre également de nombreuses opportunités.